NOM
time - Panorama des fonctions liées au temps et aux temporisations
Temps réel et temps processus
Le temps rel est défini comme le temps mesuré à partir d’un point
fixe, soit un point standard dans le passe (voir la définition du point
Epoch et du temps calendaire ci‐dessous), soit un point (p.ex. le
démarrage) dans la vie d’un processus (temps coul).
Le temps processus est défini comme le temps CPU utilisé par un
processus. Il est parfois divisé entre une partie utilisateur et une
partie systme. Le temps CPU utilisateur est le temps passé à exécuter
du code en mode utilisateur. Le temps CPU système est le temps passé
par le noyau en mode système pour le processus (p.ex. pendant des
appels système). La commande time(1) peut être utilisée pour déterminer
le temps CPU utilisé pendant l’exécution du programme. Un programme
peut déterminer le temps CPU qu’il a utilisé avec les fonctions
times(2), getrusage(2) et clock(3).
L’horloge matérielle
La plupart des ordinateurs ont une horloge matérielle (alimentée par
une pile) que le noyau lit au démarrage du système pour initialiser
l’horloge logicielle. Pour plus de détails, voir rtc(4) et hwclock(8).
L’horloge logicielle, HZ, et les Jiffies
La précision de divers appels système qui définissent des délais (par
exemple select(2), sigtimedwait(2)) ou qui mesurent le temps processeur
(par exemple getrusage(2)) est limitée par la résolution de l’horloge
logicielle, une horloge maintenue par le noyau qui mesure le temps en
jiffies. La durée d’un jiffy est déterminée par la valeur de la
constante noyau HZ.
La précision de nombreux appels système et horodatages est limitée par
la résolution de l’horloge logicielle, une horloge maintenue par le
noyau qui mesure le temps en jiffies. La taille d’un jiffy est
déterminée par la valeur de la constante du noyau HZ. La valeur de HZ
varie d’une version du noyau et d’une architecture à une autre. Sur
i386, la situation est la suivante : pour les noyaux jusqu’à 2.4.x
inclus, HZ vaut 100, ce qui donne une valeur de jiffy de 10
millisecondes ; à partir de 2.6.0, HZ a été augmenté à 1000, ainsi un
jiffy était équivalent à 1 milliseconde. Depuis le noyau 2.6.13, la
valeur de HZ est un paramètre de configuration du noyau, et peut valoir
100, 250 (la valeur par défaut), ou 1000, donnant des valeurs de 10, 4
et 1 millisecondes, respectivement, pour un jiffy. Depuis le noyau
2.6.20, il est aussi possible d’utiliser 300 ; cette valeur est
divisible par les fréquences des formats vidéos les plus courants (PAL,
25 Hz ; NTSC, 30 Hz).
L’appel système times(2) est un cas particulier. Il renvoie le temps
avec une granularité définie par la constante du noyau USER_HZ. Les
applications utilisateur peuvent obtenir la valeur de cette constante
avec sysconf(_SC_CLK_TCK).
Temporisations haute résolution
Avant Linux 2.6.21, la précision des appels système gérant les
temporisations et les sommeils (voir plus loin) était limitée par la
taille du « jiffy ».
Depuis la version 2.6.21, Linux gère les temporisations haute
résolution (HRT : high-resolution timers) de manière optionnelle en
configurant CONFIG_HIGH_RES_TIMERS. Sur les systèmes gérant les
temporisations haute résolution, la précision des appels système gérant
les temporisations et les sommeils n’est plus limitée par le « jiffy »
et peut être aussi fine que le système ne le permette (une précision
d’une microseconde est typique sur les matériels actuels). Vous pouvez
savoir si les temporisations haute résolution sont gérées en vérifiant
la précision renvoyée par un appel à clock_getres(2) ou en regardant
les entrées « resolution » du fichier /proc/timer_list.
Les temporisations haute résolution ne sont pas gérées par toutes les
architectures matérielles. Cette gestion est disponible sur x86, arm et
powerpc parmi d’autres.
L’« Epoch »
Les systèmes Unix représentent le temps depuis un point appelé Epoch,
qui est défini comme 0:00:00 UTC, le matin du 1er janvier 1970.
Un programme peut déterminer le temps calendaire avec gettimeofday(2),
qui renvoie le temps (en secondes et microsecondes) écoulé depuis
l’Epoch ; time(2) fournit une information similaire, mais avec une
précision d’une seconde. Le temps système peut être modifié avec
settimeofday(2).
Temps décomposé
Certaines fonctions de bibliothèque utilisent une structure de type tm
pour représenter le temps dcompos, qui stocke le temps décomposé en
composantes distinctes (année, mois, jour, heure, minute, seconde,
etc.). Cette structure est décrite dans ctime(3), qui décrit également
les fonctions qui font la conversion entre temps calendaire et temps
décomposé. Les fonctions permettant les conversions entre temps
décomposé et représentation sous forme de chaîne de caractère sont
décrites dans ctime(3), strftime(3) et strptime(3).
Dormir et placer des temporisations
Divers appels système et fonctions permettent à un programme de
s’endormir (suspendre son exécution) pour une durée spécifiée. Voir
nanosleep(2), clock_nanosleep(2) et sleep(3).
Divers appels système permettent à un processus de placer une
temporisation qui expirera à un point donné dans le futur, et
éventuellement à des intervalles répétés. Voir alarm(2), getitimer(2),
timerfd_create(2) et timer_create(2).
VOIR AUSSI
date(1), time(1), adjtimex(2), alarm(2), clock_gettime(2),
clock_nanosleep(2), getitimer(2), getrlimit(2), getrusage(2),
gettimeofday(2), nanosleep(2), stat(2), time(2), timer_create(2),
timerfd_create(2), times(2), utime(2), adjtime(3), clock(3),
clock_getcpuclockid(3), ctime(3), pthread_getcpuclockid(3), sleep(3),
strftime(3), strptime(3), timeradd(3), usleep(3), rtc(4), hwclock(8)
COLOPHON
Cette page fait partie de la publication 3.23 du projet man-pages
Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des
anomalies peuvent être trouvées à l’adresse
http://www.kernel.org/doc/man-pages/.
TRADUCTION
Cette page de manuel a été traduite et est maintenue par Julien Cristau
<julien.cristau@ens-lyon.org> et l’équipe francophone de traduction de
Debian.
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