NOM
access - Vérifier les permissions d’accès à un fichier de l’utilisateur
réel
SYNOPSIS
#include <unistd.h>
int access(const char *pathname, int mode);
access() vérifie si le processus appelant peut accéder au fichier
pathname. Si pathname est un lien symbolique, il est déréférencé.
Le mode spécifie les vérifications d’accès à effectuer. Il prend la
valeur F_OK ou un masque contenant un OU binaire d’une des valeurs
R_OK, W_OK et X_OK. F_OK teste l’existence du fichier. R_OK, W_OK et
X_OK testent si le fichier existe et autorise respectivement la
lecture, l’écriture et l’exécution.
Le test est effectué avec les UID et GID rels du processus appelant,
plutôt qu’avec les IDs effectifs qui sont utilisés lorsque l’on tente
une opération (comme open(2)) sur le fichier. Ceci permet aux
programmes Set-UID de déterminer les autorisations de l’utilisateur
ayant invoqué le programme.
Si le processus appelant est privilégié (c’est-à-dire son UID réel est
zéro), alors une vérification X_OK réussit pour un fichier régulier si
l’exécution est permise pour l’utilisateur propriétaire, le groupe ou
pour les autres.
VALEUR RENVOYÉE
En cas de succès (toutes les permissions demandées sont autorisées), 0
est renvoyé. En cas d’erreur (au moins une permission de mode est
interdite ou d’autres erreurs se sont produites), -1 est renvoyé et
errno contient le code d’erreur.
ERREURS
access() doit échouer si :
EACCES L’accès serait refusé au fichier lui‐même, ou il n’est pas
permis de parcourir l’un des répertoires du préfixe du chemin de
pathname. (Voir aussi path_resolution(7).)
ELOOP Trop de liens symboliques ont été rencontrés en parcourant
pathname.
ENAMETOOLONG
pathname est trop long.
ENOENT Un composant du chemin d’accès pathname n’existe pas ou est un
lien symbolique pointant nulle part.
ENOTDIR
Un élément du chemin d’accès pathname n’est pas un répertoire.
EROFS On demande une écriture sur un système de fichiers en lecture
seule.
access() peut échouer si :
EFAULT pathname pointe en‐dehors de l’espace d’adressage accessible.
EINVAL mode était mal spécifié.
EIO Une erreur d’entrée-sortie s’est produite.
ENOMEM Pas assez de mémoire pour le noyau.
ETXTBSY
On a demandé l’écriture dans un fichier exécutable qui est en
cours d’utilisation.
CONFORMITÉ
SVr4, BSD 4.3, POSIX.1-2001.
NOTES
Attention : Utiliser access() pour vérifier si un utilisateur a le
droit, par exemple, d’ouvrir un fichier avant d’effectuer réellement
l’ouverture avec open(2), risque de créer un trou de sécurité. En
effet, l’utilisateur peut exploiter le petit intervalle de temps entre
la vérification et l’accès pour modifier le fichier. Pour cette raison,
l’utilisation de cet appel système devrait être évité.
access() renvoie une erreur si l’un des types d’accès de mode est
refusé, même si d’autres types spécifiés dans mode sont autorisés.
Si le processus appelant a les privilèges suffisants (c’est-à-dire est
superutilisateur), POSIX.1-2001 permet à une implémentation d’indiquer
un succès pour X_OK même si le fichier n’a aucun bit d’exécution
positionné.
Un fichier n’est accessible que si les permissions de chacun des
répertoires du préfixe du chemin pathname permet les recherches
(c’est-à-dire l’exécution). Si un répertoire est inaccessible, alors
l’appel à access() échouera, sans tenir compte des permissions du
fichier lui même.
Seuls les bits d’accès sont vérifiés, et non pas le contenu du fichier.
Ainsi, l’autorisation d’écriture dans un répertoire indique la
possibilité d’y créer des fichiers et non d’y écrire comme dans un
fichier. De même, un fichier DOS peut être considéré comme exécutable,
alors que l’appel execve(2) échouera évidemment.
access() peut fonctionner incorrectement sur un serveur NFS si les
correspondances d’UID sont activées, car ces correspondances sont
gérées par le serveur, et masquées au client qui effectue les
vérifications d’autorisation.
BOGUES
Dans le noyau 2.4 (et auparavant) les tests X_OK sont gérés de façon
bizarre pour le superutilisateur. Si toutes les catégories de
permission d’exécution sont désactivées pour un fichier (n’étant pas un
répertoire), access() ne renvoie -1 que si le mode est juste X_OK ; si
R_OK ou W_OK est également précisé dans le mode, access() renvoyait 0
pour ce fichier. Les premier noyaux 2.6 (jusqu’à la version 2.6.3) se
comportaient de la même façon que les noyaux 2.4.
Dans les noyaux antérieurs à 2.6.20, access() ignorait l’effet de
l’attribut MS_NOEXEC s’il était utilisé pour monter le système de
fichiers correspondant (avec mount(2)). Depuis Linux 2.6.20, access()
prend en compte cet attribut.
VOIR AUSSI
chmod(2), chown(2), faccessat(2), open(2), setgid(2), setuid(2),
stat(2), euidaccess(3), credentials(7), path_resolution(7)
COLOPHON
Cette page fait partie de la publication 3.23 du projet man-pages
Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des
anomalies peuvent être trouvées à l’adresse
http://www.kernel.org/doc/man-pages/.
TRADUCTION
Cette page de manuel a été traduite et mise à jour par Christophe
Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> entre 1996 et 2003, puis par
Alain Portal <aportal AT univ-montp2 DOT fr> jusqu’en 2006, et mise à
disposition sur http://manpagesfr.free.fr/.
Les mises à jour et corrections de la version présente dans Debian sont
directement gérées par Julien Cristau <jcristau@debian.org> et l’équipe
francophone de traduction de Debian.
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en utilisant la commande « man -L C <section> <page_de_man> ».