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       icmp, IPPROTO_ICMP - Module ICMP IPv4 du noyau Linux.

       Ce  module  du  noyau  implémente  le  protocole ICMP (Internet Control
       Message Protocol) défini dans la RFC 792. Il sert pour diagnostiquer et
       indiquer   des  conditions  d’erreurs.  L’utilisateur  n’interagit  pas
       directement avec ce module. À la place, il communique avec  les  autres
       protocoles  dans le noyau, et ceux-ci transmettent les erreurs ICMP aux
       couches applicatives. Ce module répond également aux requêtes ICMP.

       Un protocole utilisateur peut recevoir des paquets ICMP pour toutes les
       sockets   locales  en  utilisant  une  socket  raw  avec  le  protocole
       IPPROTO_ICMP. Voir la page raw(7) pour plus de détails.  Les  types  de
       paquets  ICMP  transmis  à  la socket peuvent être filtrés en utilisant
       l’option ICMP_FILTER de la  socket.  Les  paquets  ICMP  sont  toujours
       traités  par le noyau aussi, même lorsqu’ils sont transmis à une socket
       utilisateur.

       Linux  limite  le  débit  des  paquets  d’erreurs  ICMP   pour   chaque
       destination. ICMP_REDIRECT et ICMP_DEST_UNREACH sont aussi limitées par
       la route de destination des paquets entrants.

   Interfaces /proc
       ICMP prend en charge  une  série  d’interfaces  /proc  pour  configurer
       certains  paramètres  IP  globaux.  Ces  paramètre  sont accessibles en
       lisant ou écrivant les fichiers du répertoire  /proc/sys/net/ipv4/.  La
       plupart  de ces paramètres sont des limitations de débit pour des types
       ICMP spécifiques. Linux 2.2 utilise un filtre à jeton pour limiter  les
       ICMPs.  La valeur est un délai en jiffies jusqu’à ce que le filtre soit
       vidé. Un jiffy est une unité de temps dépendant du système, en  général
       10ms sur i386 et environ 1ms sur alpha et ia64.

       icmp_destunreach_rate (Linux 2.2 à 2.4.9)
              Fréquence  maximale  pour envoyer des paquets ICMP « Destination
              inaccessible ». Ceci limite le débit  avec  lequel  ces  paquets
              sont  émis  vers  des routes individuelles ou collectives. Cette
              limite  n’affecte  par  l’envoi  des  paquets   ICMP_FRAG_NEEDED
              nécessaire pour rechercher le MTU d’un chemin.

       icmp_echo_ignore_all (depuis Linux 2.2)
              Si  cette  valeur  est  non  nulle,  Linux  ignorera  toutes les
              requêtes ICMP_ECHO.

       icmp_echo_ignore_broadcasts (depuis Linux 2.2)
              Si cette  valeur  est  non  nulle,  Linux  ignorera  toutes  les
              requêtes ICMP_ECHO envoyées à une adresse broadcast.

       icmp_echoreply_rate (Linux 2.2 à 2.4.9)
              Vitesse  maximale  pour  envoyer  les  paquets ICMP_ECHOREPLY en
              réponse aux requêtes ICMP_ECHOREQUEST.

       icmp_errors_use_inbound_ifaddr (booléen ; désactivé par défaut ; depuis
       Linux 2.6.12)
              Lorsqu’il  est  désactivé,  les  messages  d’erreurs  ICMP  sont
              envoyés avec l’adresse primaire de l’interface existante.

              Lorsqu’il  est  activé,  le  message  est  envoyé avec l’adresse
              primaire de l’interface  qui  a  reçu  le  paquet  qui  a  causé
              l’erreur   ICMP.   Il   s’agit   du  comportement  que  beaucoup
              d’administrateurs réseau attendent d’un routeur.  Et  cela  peut
              faciliter le déboguage de réseaux complexes.

              Notez  que  s’il  n’y  a pas d’adresse primaire pour l’interface
              sélectionnée, l’adresse de la première interface n’étant pas une
              interface  de  boucle  (loopback)  et ayant une adresse primaire
              sera utilisée quelle que soit la configuration de ce booléen.

       icmp_ignore_bogus_error_responses  (booléen ;  désactivé  par  défaut ;
       depuis Linux 2.2)
              Certains routeurs ne respectent pas la RFC 1122 et renvoient des
              réponses  erronées  aux  trames  de diffusion générale. Ceci est
              généralement   enregistré   dans   les   journaux   comme    des
              avertissements  par  le  noyau.  Si  ce paramètre est activé, le
              noyau  ne  produira  pas  d’avertissement,  ce  qui  évitera  de
              surcharger le fichier de journal.

       icmp_paramprob_rate (Linux 2.2 à 2.4.9)
              Débit  maximal  pour  émettre  les  paquets  ICMP_PARAMETERPROB.
              Ceux-ci sont envoyés lorsqu’un paquet arrive avec un en-tête  IP
              invalide.

       icmp_ratelimit (entier ; défaut : 1000 ; depuis Linux 2.4.10)
              Limiter  les  taux maximum pour l’envoie de paquets ICMP dont le
              type correspond à icmp_ratemask (voir ci-dessous).  0  désactive
              toute limite, sinon il s’agit de l’intervalle minimum entre deux
              réponses, en millisecondes.

       icmp_ratemask (entier ; voir ci-dessous la valeur par  défaut ;  depuis
       Linux 2.4.10)
              Masque de types ICMP pour lesquels les taux sont limités.

              bit significatifs : IHGFEDCBA9876543210
              Masque par défaut : 0000001100000011000 (0x1818)

              Définitions des bits (voir le fichier include/linux/icmp.h  dans
              les sources du noyau) :

                  0 Réponse Echo
                  3 Destination inaccessible *
                  4 Extinction de la source *
                  5 Redirection
                  8 Demande d’un Echo
                  B Temps dépassé *
                  C Problème de paramètre *
                  D Demande d’horodatage
                  E Horodatage en réponse
                  F Demande d’information
                  G Information en réponse
                  H Demande d’un masque de sous-réseau
                  I Masque de sous-réseau en réponse

              Les  bits  marqués d’un astérisque sont limités par défaut (voir
              le masque de bits par défaut ci-dessus).

       icmp_timeexceed_rate (Linux 2.2 à 2.4.9)
              Débit  maximal  pour  émettre  les  paquets  ICMP_TIME_EXCEEDED.
              Ceux-ci sont envoyés pour empêcher les boucles quand un paquet a
              réalisé trop de sauts.

VERSIONS

       Le support pour les requêtes ICMP_ADDRESS a été supprimé dans le  noyau
       2.2.

       Le support pour ICMP_SOURCE_QUENCH a été supprimé dans Linux 2.2.

NOTES

       Comme  beaucoup  d’autres  implémentations ne supportent pas les socket
       raw IPPROTO_ICMP, on ne doit pas se reposer  sur  cette  fonctionnalité
       dans les programmes portables.

       Les paquets ICMP_REDIRECT ne sont pas envoyés quand Linux ne fonctionne
       pas en routeur. Ils ne sont également  acceptés  que  d’une  passerelle
       précédemment  définie  dans  la  table  de  routage,  et  les routes de
       redirection expirent après un certain délai.

       L’horodatage 64 bits renvoyé par ICMP_TIMESTAMP  est  en  millisecondes
       depuis le 1er janvier 1970.

       En interne, l’ICMP Linux utilise une socket raw pour envoyer les ICMPs.
       Cette socket peut apparaître dans la sortie de netstat(8) avec un inœud
       nul.

VOIR AUSSI

       ip(7)

       RFC 792 pour une description du protocole ICMP.

COLOPHON

       Cette  page  fait  partie  de  la  publication 3.23 du projet man-pages
       Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler  des
       anomalies       peuvent       être       trouvées      à      l’adresse
       http://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       Cette page de manuel a été traduite  et  mise  à  jour  par  Christophe
       Blaess  <http://www.blaess.fr/christophe/> entre 1996 et 2003, puis par
       Alain Portal <aportal AT univ-montp2 DOT fr> jusqu’en 2006, et  mise  à
       disposition sur http://manpagesfr.free.fr/.

       Les mises à jour et corrections de la version présente dans Debian sont
       directement gérées par Julien Cristau <jcristau@debian.org> et l’équipe
       francophone de traduction de Debian.

       Veuillez   signaler   toute   erreur   de   traduction  en  écrivant  à
       <debian-l10n-french@lists.debian.org> ou par un rapport de bogue sur le
       paquet manpages-fr.

       Vous  pouvez  toujours avoir accès à la version anglaise de ce document
       en utilisant la commande « man -L C <section> <page_de_man> ».