NOM
readv, writev - Lire ou écrire dans plusieurs tampons
SYNOPSIS
#include <sys/uio.h>
ssize_t readv(int fd, const struct iovec *iov, int iovcnt);
ssize_t writev(int fd, const struct iovec *iov, int iovcnt);
La fonction readv() lit iovcnt blocs depuis le descripteur de fichier
fd dans les multiples tampons décrits par iov.
La fonction writev() écrit au plus iovcnt blocs décrits par iov dans le
fichier associé au descripteur fd.
Le pointeur iov pointe vers un tableau de structures iovec définies
dans <sys/uio.h> :
struct iovec {
void *iov_base; /* Adresse de début */
size_t iov_len; /* Nombre d’octets à transférer */
};
La fonction readv() travaille comme read(2) sauf que plusieurs tampons
sont remplis.
La fonction writev() travaille comme write(2) sauf que plusieurs
tampons sont écrits.
Les tampons sont considérés dans l’ordre du tableau. Cela signifie que
readv() remplit iov[0] complètement avant d’en arriver à iov[1], et
ainsi de suite. (S’il n’y a pas assez de données, tous les tampons
pointés par iov ne seront pas forcément remplis.) De même, writev()
écrit tout le contenu de iov[0] avant de considérer iov[1], et ainsi de
suite.
Les transferts de données effectués par readv() et writev() sont
atomiques : les données écrites par writev() sont écrites d’un bloc qui
n’est pas interrompu par des écritures venant d’autres processus (mais
voir pipe(7) pour une exception) ; de façon similaire, readv() a la
garantie de lire un bloc contigu de données depuis le fichier, quelles
que soient les opérations de lecture effectuées par d’autres threads ou
processus qui ont des descripteurs de fichier correspondant à la même
description de fichier ouvert (voir open(2)).
VALEUR RENVOYÉE
S’ils réussissent readv() renvoie le nombre d’octets lus et writev
renvoie le nombre d’octets écrits. En cas d’échec -1 est renvoyé, et
errno contient le code d’erreur.
ERREURS
Les erreurs indiquées pour read(2) et write(2) sont susceptibles de se
produire. De plus, il peut survenir :
EINVAL La somme des valeurs iov_len déborde du type ssize_t, ou le
nombre iovcnt de vecteur est nul ou supérieur au maximum
autorisé.
CONFORMITÉ
BSD 4.4 (les fonctions readv() et writev() sont apparues dans BSD4.2),
POSIX.1-2001. La libc5 de Linux utilisait le type size_t pour le
paramètre iovcnt et int en retour de ces fonctions.
NOTES
Notes sur Linux
POSIX.1-2001 permet à l’implémentation de limiter le nombre d’éléments
qui peuvent être passés dans iov. Une implémentation peut annoncer sa
limite en définissant IOV_MAX dans <limits.h> ou à l’exécution à
travers sysconf(_SC_IOV_MAX). Sous Linux, la limite annoncée ainsi est
1024, qui est la véritable limite du noyau. Cependant, les fonctions
d’enrobage de la glibc font du travail supplémentaire si elles
détectent que l’appel système a échoué en raison de cette limite. Pour
readv(), la fonction d’enrobage alloue un tampon temporaire assez grand
pour tous les éléments de iov, passe ce tampon à read(2), copie les
données du tampon vers les emplacements indiqués par le champ iov_base
des éléments de iov, puis libère le tampon. La fonction d’enrobage de
writev() fonctionne de façon similaire avec un tampon temporaire et un
appel à write(2).
BOGUES
Il est déconseillé de mélanger les appels readv() ou writev() qui
agissent sur les descripteurs avec les fonctions de la bibliothèque
stdio ; les résultats sont indéfinis et probablement différents de ce
que l’on attend.
EXEMPLE
Le segment de code suivant donne un exemple d’utilisation de writev() :
char *str0 = "hello ";
char *str1 = "world\n";
struct iovec iov[2];
ssize_t nwritten;
iov[0].iov_base = str0;
iov[0].iov_len = strlen(str0);
iov[1].iov_base = str1;
iov[1].iov_len = strlen(str1);
nwritten = writev(STDOUT_FILENO, iov, 2);
VOIR AUSSI
read(2), write(2)
COLOPHON
Cette page fait partie de la publication 3.23 du projet man-pages
Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des
anomalies peuvent être trouvées à l’adresse
http://www.kernel.org/doc/man-pages/.
TRADUCTION
Cette page de manuel a été traduite et mise à jour par Christophe
Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> entre 1996 et 2003, puis par
Alain Portal <aportal AT univ-montp2 DOT fr> jusqu’en 2006, et mise à
disposition sur http://manpagesfr.free.fr/.
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